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De Salt Lake City à Hanna, WY, on the road again...
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11 novembre 2012

Recherche vaches désespérément - J15

Mardi 9 Août 2011

Hop, dès le matin, lève-toi, l’heure sonne !

Hop, dès le matin, lève-toi gaiement !

     Très adaptée au rythme, cette petite chanson de la grande époque des jeannettes (et encore, ça doit même être plus vieux que ça). Par contre, Sofy n’a pas l’air d’aller mieux, ce matin. Je la laisse émerger tranquillement et vais au petit déjeuner. Oups ! Il y a de la cannelle dans le cake. Ceci dit, j’aurais pu m’en douter. Ici, la cannelle, ils en mettent partout. Heureusement que les muffins rattrapent sacrément le coup. Et c’est là qu’Anne m’annonce qu’il y a un petit changement de programme : finalement, nous allons partir toute la journée, car des vaches ont passé la clôture et il va falloir les récupérer. Ca ne va pas arranger les affaires de Sofy qui avait prévu de ne faire que la balade du matin. Je vais donc lui annoncer la nouvelle. Comme elle est encore barbouillée, elle décide de ne pas venir aujourd’hui et de reprendre un peu des forces. Une journée tranquille ne fera pas de mal.

P1010183aJe retourne au lodge, car Marquita va nous préparer des sandwichs, il faut donc passer commande pour Sofy et moi, comme ça, elle ne se prendra pas la tête avec le repas de midi. Puis, toutes les deux, nous montons à l’aire de pansage pour préparer ma jument. Vers 9h30, tout le monde est près et nous nous mettons en selle. Toujours un grand moment pour moi, ça. Larry positionne mon cheval dans un creux, comme ça, je gagne un peu en hauteur. Et oui, ne pas être bien grande, c’est peut-être mignon, mais ça a quelques inconvénients. Puis il me règle à nouveau mes étriers : hier, ils ont changé les « fenders » (la pièce de cuir qui recouvre l’étrivière), afin qu’ils soient plus courts et me laissent donc plus de souplesse pour positionner l’étrier. Et ça a l’air d’aller mieux. Sauf que le gauche est encore plus court. Pas de problème, Anne m’arrangera ça à la première pause. Nous voilà donc partis à travers la prairie à la recherche de nos bêtes. Bruce passe devant pour ouvrir puis refermer les barrières. Mais à la troisième, il a disparu.

P1010192aApparemment, son cheval a un problème de fer, alors il est rentré. Nous continuons donc avec Larry et Anne. Sur notre gauche, un groupe d’antilopes détale au loin. Sur notre droite, un cheval noir et un cheval blanc sont en train de brouter, en totale liberté. Le ciel est bleu, il fait bon, c’est le bonheur.

P1010194Puis, nous nous engageons dans un chemin qui descend dans une petite vallée. C’est un peu escarpé, mais je me sens déjà plus à l’aise avec Patches, et ça se passe très bien malgré la pente (j’aime pas les pentes). Le seul problème avec Patches, c’est qu’apparemment, elle n’aime pas se mouiller les sabots (genre "Des fers Jimmy Choo, ça se ménage, Madame!"). Dès qu’on doit passer sur un ruisseau, au lieu de s’arrêter comme les autres pour boire, puis de passer tranquillement, madame saute. Depuis l’arrêt. La première fois, ça surprend. Et ensuite, ben je sais qu’il faut donner des rênes et je suis le mouvement.

 

Bientôt, nous sortons de la vallée et débouchons sur un espace broussailleux, avec en toile de fond, le lac. Et près de la clôture, nos vaches. C’est superbe.

P1010201Ca fait même dire à Suzy qu’on se croirait vraiment dans un film. Un western, peut-être ? Elle a du mal à en croire ses yeux. Larry contourne les vaches, tandis que Anne va au-devant pour observer la situation. Nous restons sur notre position, et perso, je ne sais pas trop ce qui est prévu. C’est là que mon anglais me fait défaut. Mais petit à petit, certains commencent à s’avancer. Apparemment, il y a des vaches noires et les vaches marrons, et nous on ne doit récupérer que les marrons. Les autres doivent rester de l’autre côté de la clôture. OK, j’interviens donc quand quatre courent vers moi, et commence à les séparer. Mais Richard me stoppe : c’était pas ça qu’il fallait faire. OK, mais si vous voulez que je fasse comme il faut, dites-moi ce que vous voulez.

P1010211Finalement, nous poussons le petit groupe de vaches par là où nous sommes arrivés, à travers la petite vallée encaissée. Nous allons les ramener dans des pâturages plus accessibles. Et comme il est l’heure de manger, et que là où nous les avons emmenées elles ne peuvent pas trop se disperser, nous nous arrêtons pour manger. Je trouve une branche haute pour accrocher la longe de Patches, juste ce qu’il faut pour qu’elle puisse atteindre le sol sans se prendre les pieds dedans, et mademoiselle commence à manger. D’autres, comme Suzy ou Marren, préfèrent le tenir à la longe. Mais du coup, ça réclame à tout va et Suzy ne pourra même pas finir sa pomme. Le cheval de Larry, lui est laissé libre d’aller où il veut, pépère. Je sors mon sandwich, et là je réalise que ça fait quand même pas beaucoup pour un déjeuner. J’aurais dû prendre des cookies ou des barres de céréales. Un œil à Patches : elle a arrêté de brouter, s’est posée, un sabot un repos, et je vois ses yeux qui se ferment doucement. C’est officiel, j’ai un cheval qui plante la clôture - une poignée d'herbe encore dans la bouche. Tiens, une vache et son veau viennent nous rendre visite.

P1010217aAprès une demi-heure de pause, nous repartons derrière nos vaches et en récupérons d’autres au passage. Il s’agit maintenant de les mener le long de la clôture pour les amener tout en haut de la colline, où se trouve la porte. Et ce, sans en laisser une derrière nous, car les petites malignes pourraient se planquer dans les arbres. Mais oh ! C’est que ça grimpe sévère maintenant ! Et sur un terrain pas évident du tout. Mais je pousse, je pousse toujours et je déloge les récalcitrantes, quand soudain, Patches fait mine de tomber sur les genoux. Oups ! Elle se relève, on repart. Elle souffle un peu, c’est que l’effort est bien soutenu. Alors on fait des pauses, au gré de l’avancée des vaches et des veaux. Arrivés vers le haut de la colline, je redescends un peu dans la pente pour récupérer une bête qui s’écarte, quand soudain, je sens Patches qui dérape. Nous sommes perpendiculaires à la pente, et elle a l’air d’avoir du mal à se rattraper. Et là, je me dis qu’on va bouler toutes les deux, que ça va pas tarder. Et sur ma gauche, c’est haut ! Une seule chose à faire, lui faire confiance et la laisser se débrouiller pour reprendre ses appuis et son équilibre, en me faisant la plus discrète possible sur son dos. Elle se redresse, se met dos à la pente, et là continue à glisser un peu. Puis je l’oriente vers l’autre côté et ça semble accrocher mieux.

P1010219aElle donne un bon coup de collier et nous remet toutes les deux d’aplomb. Good job, girl ! Mais bon sang, j’en menais pas large. Finalement, l’intérêt de s’occuper des vaches, c’est que du coup on pense moins à sa peur, on stresse pas, et ça, c’est bon pour le cavalier et pour le cheval. Nous remontons encore le long de la pente, jusqu’à la barrière ou je prends position pour bloquer la sortie côté pente. Il n’y a plus qu’à attendre que Larry, Charlène et Richard (from Canada) ramènent les autres bêtes. Puis la porte de la clôture sera ouverte et nous les ferons passer pour continuer notre route. De l’autre côté, il faut également les pousser et les canaliser afin qu’elles ne se dispersent pas. Je me débrouille pas trop mal, je trouve, en couvrant bien l’arrière et en débusquant les rebelles dans les buissons, mais il y a toujours un Richard pour dire « reste sur ta position », ou un Martin qui vous passe sous le nez pour pousser, parce qu’une fille ça fait pas du bon job.

Mais de quoi je me mêle ???

P1010221aBref, nous redescendons l’autre versant de la colline, un peu moins abrupt, mais quand même. Puis nous débouchons sur la route. Tout le troupeau est là, devant nous, il nous faut encore les faire avancer en criant des « Hey cows ! » « Go ! Go ! Go ! », « Yep ! Yep ! Yep ! », « Heeeeeeeeeee ! ».

Ca y est, j’ai plus de voix. En plus, je vous raconte pas la poussière qu’on avale. Encore une porte, où nous canalisons plutôt bien, puis le dernier obstacle, une rivière, où ces dames se sont arrêtées, de l’eau jusqu’au poitrail, pour boire. Ca va être coton, avec une jument qui n’aime pas l’eau. Mais ça va, je gère. Sur la dernière ligne droite, tout se passe bien. Au bout, la porte du dernier enclos où Larry et Anne comptent les bêtes qui passent. Il y a de l’eau, de l’herbe, le terrain est découvert et près de la route. Nous allons les laisser là. Il est temps pour nous de rentrer. Et bon sang, même plus que temps. Ca y est, je ne sens plus mes os.

P1010230Au ranch, nous retrouvons Sofy qui a semble-t-il passé une très bonne journée à se reposer, puis à faire la conversation avec le maréchal-ferrant, tout en l’observant. Il fait du dessin, et elle est en train de découvrir ses croquis. Apparemment, le gars est doué. Nous nous occupons de nos chevaux, puis je la rejoins pour regarder le travail de l’artisan, jusqu’au moment où la douche devient indispensable.

 

P1010232Un peu avant le repas, nous profitons de l’absence du groupe pour nous entraîner au billard. Et il faut dire, que nous sommes douées. Si si ! Quelques très bons coups, avec les bandes, et tout ! Je gagne la première partie, mais la deuxième est interrompue par le dîner, encore excellent (sauf la tarte pommes-cannelle que je n’ai évidemment pas pu goûter).

Bon, Sofy, on la termine cette partie ? OK, elle a gagné cette fois, mais je crois qu’elle a triché.

Nous invitons ensuite Marren et Martin à jouer : équipes franco-allemande contre franco-suisse. La partie dégénère un peu, car évidemment, vu notre niveau, le sérieux n’est pas de mise. Marren et moi finissons par gagner sur une faute bête ! Inexcusable ! Sofy a mis la boule blanche dans le panier en voulant y caser la noire. Peut-être, mais il n’y a que le résultat qui compte. Encore une fois, l’équipe Marren/Marion vainqueur par KO !

Sofy et moi, cédons ensuite nos places, au moment où Christian, le mari de Marren arrive enfin au ranch. Mais comme il est déjà 22 heures, nous ferons connaissance demain.

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Commentaires
C
non, mais le coup du "on tombe ou on tombe pas ?" c'est clair, que c'était stressant ! je comprends Sofy qui a pris sa journée... ça a dû lui faire du bien !
B
C'est la pente? Tu as le vertige? J'en menais vraiment pas large.
M
Rien que de lire je suis stressée! LOL
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