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De Salt Lake City à Hanna, WY, on the road again...
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17 août 2012

Fais un voeu ! - J09

Mercredi 3 Août 2011

     Le matin, ça ne va pas en s’arrangeant : Mp qui d’habitude saute du lit dès la sonnerie du réveil, émerge difficilement avec la question redoutée : qui va à la salle de bain ? Lolotte se dévoue. Moi, j’ai mal au crâne au réveil, et ça c’est pas bon signe. D’autant que jusque là, on a été très sages : ni un verre de vin, ni même un petit cocktail.

P1010963Du coup, on démarre de plus en plus tard. Si ça continue, ça va pas pouvoir continuer ! Allez les filles, il est temps de

P1010973reprendre la route vers de nouvelles aventures. Direction Devil’s Tower, Wyoming. Et là, Lolotte, on ne la tient plus. Déjà, elle au taquet pour ne pas rater le panneau d’entrée au Wyoming. Ensuite, elle essaie de deviner la tour dans la brume (comme les gorilles), alors qu’on est encore loin. C'est que c'est SA journée, aujourd'hui. Devil's Tower, elle en rêve même la nuit. A se demander si elle aussi n'a pas reçu "L'appel". Bah, tant qu'elle ne fait pas des tours dans sa purée, y'a pas trop à s'inquiéter. Allez, du calme, on arrive. Ce sera juste après les deux petits arrêts japonais. Voilà l’entrée du parc.

- Oh ! un bureau de poste ! Stooooooooooooop !

Oui, ça fait un peu 8 jours qu’on cherche à acheter des timbres.

Hum ! Quand Mp annonce « 50 timbres pour la France », la postière fait une drôle de tête. Pas sûr qu’elle en ait assez. Du coup, je vais revoir mes prétentions à la baisse. H, il va te falloir patienter encore un peu, ma grande. Et même comme ça, Lolotte ne pourra pas avoir tout ce dont elle a besoin. Il va falloir qu’on trouve un autre bureau de poste. Mais bon, le premier lot de cartes est quand même parti et on a commencé à faire des provisions pour H.

Après un tour à la boutique (forcément !), nous remontons dans notre carrosse pour entrer dans le parc et nous approcher au plus près de la tour. Il paraît qu’ici on peut voir des chiens de prairie et des wapitis. Let’s see.

En attendant, il y a toujours autant de bikers et ça pétarade dans tous les coins.

P1010976La masse de granit qui s’élève devant nous est impressionnante : verticale, avec ses parois raides, ses colonnes aux formes géométriques et son sommet plat, on comprend qu’elle ait pu inspirer légendes et films.

En langue indienne, la tour s’appelle Mato Tipila, le repaire de l’ours. La légende dit que sept jeunes indiennes poursuivies par un ours se sont réfugiées sur un rocher. Elles ont prié si fort pour être épargnées, qu’elles ont été entendues : pour les sauver, le rocher s’est élevé jusqu’au ciel, où les jeunes filles ont été changées en étoiles, formant la constellation des Pléïades. L’ours furieux a laissé les traces de ses griffes sur les parois du rocher.

P1010997En réalité, il s’agit d’une ancienne poussée de magma dans les couches sédimentaires, qui s’est refroidie il y a plusieurs millions d’années. L’érosion a ensuite fait disparaître toute la partie des sédiments, pour ne conserver que la roche dure et ses orgues basaltiques. La tour du diable est le premier site à avoir été classé monument national.

P1010995Malgré quelques petits nuages , nous nous engageons sur le chemin qui fait le tour de la Devil’s Tower, afin de pouvoir l’observer sous ses différents angles. Le site est agréable, les vues extraordinaires, et nous prenons également le temps d’observer les grimpeurs qui ont attaqué les flancs. Bref, ça mitraille dans tous les coins. La forêt alentours, faite majoritairement de pins Ponderosa, est très agréable et il faut prendre le temps de l’écouter vivre. D’ailleurs, il suffit de peu : un écureuil sur son tronc mort et la voix off de Sofy pour faire une histoire à la Tex Avery.

Ah… On dirait qu’il y a du tonnerre dans l’air.

P1011003Heureusement, nous ne sommes plus très loin du parking. De toute façon, on a beau être en forêt et sous les arbres, Lolotte elle ne stresse JAMAIS quand il y a de l’orage. Nous regagnons la voiture sous quelques gouttes de pluie, et quittons le parc en admirant les superbes éclairs au loin et en pensant aux grimpeurs, là-haut sur leurs monolithes. Nous, on est à l’abri et on mange des M&M’S, alors tout va bien.

Direction les monts Big Horn. Lolotte est tout de même un peu déçue de ne pas avoir vu ni wapiti, ni chien de prairie. A ben tiens ça tombe bien, il n'y a qu'à demander. Justement, il y un chien de prairie sur la route… Mais il est mort. Flûte !

Pour faire plaisir à Mp, la pause déjeuner d’aujourd’hui (à 14h passées), sera au Mac Do du coin. Du coin de où, je ne sais pas trop, mais ça reste un Mac Do. En plus gras que chez nous.

P1011013Je prends le volant pour la suite du voyage et la traversée de la Big Horn National Forest et des montagnes qui va nous emmener jusqu’au point culminant de la Highway 16 : Powder River Pass,

P1011020à 9666 pieds d’altitude, soit presque 3000 mètres. Il a fallu en traverser, des kilomètres de forêt épaisse, pour arriver là. Mais ça vaut le coup d’œil, malgré la température un peu plus fraîche. Ici, pas un arbre ne pousse en raison des conditions climatiques difficiles, du froid et du vent. Imaginez s'il avait fallu monter jusque là en chariot bâché !

Bon, Lolotte est toujours déçue de ne pas voir plus d’animaux et aimerait bien voir un wapiti. Ca tombe bien, il y en a un là, sur le bas côté… Ah, mais il est mort lui aussi. A première vue, il s’est pris une voiture et celui qui a cartonné a dû avoir mal, vu la taille de la bête.
Lolotte, faut arrêter les souhaits, parce que ça va mal se finir pour quelqu’un, si on continue comme ça !
Il faut bien l’avouer, le passage du wapiti, malgré le tragique de la chose, nous a valu un bon quart d’heure de fou-rire. Et le fou-rire en conduisant, c’est pas ce qu’on fait de plus pratique. Je pense que demain, je vais avoir des courbatures aux abdos.

Nous redescendons sur l’autre versant des montagnes et traversons des petits bleds bien perdus (pancarte : 31 habitants. Question : ils la changent tous les combien, la pancarte ?). Puis la route se déroule à nouveau à l’infini dans la plaine, beaucoup plus agricole cette fois. Vers l’infini et au-delà… Parfois, des travaux viennent rompre la monotonie : super, la dizaine de miles sur le gravier et la route inégale. On se croirait presque en Bolivie.

Le problème de ce genre de route,

IMG_9782c’est que c’est limité à 65 mph, mais qu’on a très vite tendance à appuyer sur l’accélérateur sans y prendre garde. Oups ! Et là, c’était rattrapé à temps, car 500 mètres plus loin, des gyrophares éblouissants annoncent une voiture de shérif garée sur le bas-côté après avoir arrêté un automobiliste. C’est pas passé loin. La route continue vers l’Ouest et le soleil couchant. Le pare-brise récupère de plus en plus de bestioles et ça devient éprouvant de conduire. D’autant que je ferais bien une pause technique.

Et sans crier gare, la prairie laisse place à la ville de Cody, notre destination du jour : une rue immense, toute en longueur, bordée de magasins et de maisons à l’architecture typique de l’Ouest américain. Nous trouvons notre hôtel, le Cody Cowboy Village, à la sortie de la ville. Pétra la réceptionniste, nous frappe dès le premier abord (au sens figuré) par sa pêche d’enfer. Mais moi, j’aimerais bien qu’elle arrête un peu de répondre au téléphone pour nous donner notre clé et que je puisse ENFIN aller aux toilettes. Ca devient urgent, là… Du coup, c’est les filles qui ont déchargé la voiture. Je ne m’en tire pas avec les honneurs, sur ce coup-là.

P1011031Après avoir admiré la superbe déco western, Mp, Lolotte et moi repartons vers la ville pour aller manger au Buffalo Bill’s Irma Hôtel, établissement fondé en 1902 par William Cody lui même, conscient de la position privilégiée de la ville qu’il a contribué à établir et qui porte son nom, à l’entrée Est de Yellowstone. Un visionnaire, ce Cody.

La déco comme l’ambiance sont vraiment super sympas, et les plats sont tout à fait convenables. Y’a juste qu’il manque un peu de coordination dans le personnel : alors que la serveuse vient de poser devant nous la sauce pour ma salade, la demoiselle qui dessert vient demander si elle peut enlever le plat. Euh… Alors en fait, on n’a pas commencé. Mais merci quand même.

Après le repas, nous faisons encore un petit tour le long de la rue principale, pour admirer les devantures. L’une d’elle attire mon œil : une mini-tente rose avec une poupée à côté. Je n’ai pas pu m’empêcher d’y aller de mon commentaire un brin moqueur :

- Tiens, Barbie fait du camping.

Là, le gars qui passait à côté de nous a bugué : du coin de l’œil, je l’ai vu s’arrêter, se retourner, nous regarder. Continuer, puis se retourner à nouveau et nous lancer, amusé :

- Bonsoir !

Des français, bien sûr… Et bien, je crois qu’il est temps de rentrer à l’hôtel pour un repos réparateur bien mérité.

Oh ! Une biche sur le bord de la route ! Quasiment en pleine ville. Attention, elle vivante, celle-là (je sais pas si elle va le rester longtemps). Alors tout doux.

 

La question existentielle du jour : comment on appelle les habitants du Wyoming ? Les Wyominguiens ?

Le film à revoir : Rencontre du 3ème type

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Commentaires
H
LOL merci pour les provisions de timbres ! HUG<br /> <br /> hum, on dirait Carole "tu vois la bestiole là, ben elle est morte !"<br /> <br /> hum, ça aurait été marrant (ou pas) une petite arrestation made in USA ! oups !<br /> <br /> HUG
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